LA LAVANDE MENACEE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE ?
La plante emblématique de Haute Provence serait menacée par une directive européenne qui pourrait la classer comme produit dangereux pour la santé.
La lavande contient des allergènes (Limonène, linalol, citronellol, géraniol, et d’autres traces mineures), ainsi qu’un neurotoxique en proportion infinitésimale (le camphre), tout le monde le sait.
Le problème est plutôt qu’à force de consommer des arômes, des parfums, des cosmétiques, les populations sont devenues allergiques à des produits auxquels elles ne l’étaient pas voici un siècle, ce qui fait que la liste des allergènes ne cesse de s’allonger pour tenir compte de ce fait, rien de plus.
Or ces allergies peuvent avoir des conséquences non négligeables :
- Irritation des muqueuses de la bouche,
- nausées,
- vomissements,
- diarrhée…
Et certains allergènes sont clairement très dangereux :
- Abortif, hépatotoxique, irritant, néphrotoxique, neurotoxique
- Dermotoxicité, allergies, hypersensibilité, irritations, photosensibilisation…
«L’allergie, c’est une réponse inappropriée et excessive du système immunitaire lorsque l’organisme est mis en contact avec une substance étrangère identifiée à tort comme dangereuse » (Denise-Anne Moneret-Vautrin, professeur à la faculté de médecine de l’université Henri-Poincaré de Nancy.)
Classées quatrième maladie chronique mondiale par l’OMS, rien ne laisse présager que les allergies cessent d’augmenter.
On compte officiellement plus d’une centaine d’allergènes, dont une trentaine dans les parfums (en particulier ceux issus de la lavande), les pollens, le gluten et le nombre important d’additifs alimentaires issus de l’essor de l’alimentation industrielle hypertransformée. Les allergologues s’interrogent aussi sur l’effet pervers d’une trop grande hygiène qui nous fait consommer sans cesse plus de cosmétiques, eux aussi porteurs de très nombreux allergènes.
Ce sont les consommateurs qui se rendent allergiques à force de surconsommation de produits pleins d’additifs qui sont responsables. Pas l’Europe qui ne fait que constater la dérive allergologique : Classer la lavande en tant que produit dangereux ne règle pas le problème de la susceptibilité de la population aux composés contenus dans la fleur bleue, reine des plateaux de Haute Provence. Il n’y a donc que trois solutions à ce problème :
- soit l’on prouve que les composés pré-cités ne sont pas allergènes,
- soit on impose à la commission de limiter le nombre des composés réputés allergènes.
Ces deux stratégies nécessitent une action de défense d’intérêt particulièrement offensive.
- Soit on limite le parfumage excessif des produits de consommation.
C’est l’intérêt des consommateurs qui pour se faire doivent s’organiser en lobbying citoyen, mais pas celui des professionnels de la parfumerie et de la filière de la lavande.
